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Panel SNC 2024 : Yaya Soura égrène les difficultés liées au financement de la musique et danse traditionnelles

A la suite de l’ouverture du Marché des arts de la Semaine nationale de la culture (SNC), le Directeur des études et de l’assistance technique du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), Yaya Soura a animé un panel sous le thème « Financement et économie de la musique et danses traditionnelles », le 29 avril 2024 à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Cet expert en financement des industries culturelles et créatives a coanimé ledit thème avec Hervé Konkobo, spécialiste des industries culturelles et de droits d’auteurs ainsi que sous la moderation de Dr Soumaïla Maré, enseignant chercheur au Centre universitaire de Gaoua.

Ce panel qui se tient à l’occasion de la 21e édition de la SNC est organisé par la Commission spécifique du marché des arts en collaboration avec le Centre d’information et de réflexion pour le développement de l’économie de la culture (CIRDEC). Dans son exposé, Yaya Soura a d’abord modifié le thème initial « Financement et l’économie de la danse traditionnelle » pour prendre en compte la musique, car dit-il, « on ne peut parler de danses traditionnelles, sans la musique et le son qui les accompagnent ». Ainsi, on peut retenir que sa communication s’est déroulée à travers trois axes : les difficultés que rencontrent les troupes de musiques et de danses traditionnelles ; les opportunités de financement et enfin les recommandations.

En termes de difficultés, il a relevé le manque de structuration des acteurs de la musique et danses traditionnelles à travers l’absence de documents légaux (récépissé…), la considération de cette activité artistique comme un travail occasionnel et non une profession ; l’absence d’investissement et de stratégie de recherche de financement, etc.

Après avoir dépeint ce tableau noir, le DEAT a fait des propositions d’opportunités de financement et de modèle économique qui peuvent favoriser l’émergence de l’économie de la musique et des danses traditionnelles. En plus de mécanismes de financements publics existants à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), etc. Yaya Soura a aussi proposé la participation des musiciens et danseurs traditionnels à des événements organisés aussi bien par les acteurs nationaux que ceux de la diaspora. Il a également évoqué les parrainages et le sponsoring, etc.

L’expert en financement des industries culturelles et créatives a achevé sa communication par la formulation de recommandations telles que la nécessité de la structuration des acteurs de la musique et danses traditionnelles pour leur reconnaissance officielle et une meilleure organisation de leur travail artistique ; la mise en place des grands ensembles artistiques régionaux et provinciaux en vue de mieux promouvoir les musiques et danses traditionnelles des communautés et de mieux les structurer ; la mise en place d’un fonds de mobilité artistique ou une ligne de crédit qui leur est dédiée au niveau du FDCT.

Direction de la communication/FDCT

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