:: 1re Session extraordinaire du Conseil d’administration du FDCT : Le nouveau Plan stratégique de développement adopté :: :: Appel à canditatures pour la 4e édition de la Nuit_des_LOMPOLO. Inscription lancé du 30 mai au 30 juin. Plus d’informations +226 70 76 79 80 / 78 30 11 82 :: :: FESPACO 2025 : appel à projets d’aide à la production, à la post-production et à la promotion. Inscription du 22 avril au 13 mai 2024. Plus d’informations +226 64 12 25 98 / 62 94 41 31 :: :: Burkina Academy Awards : appel à films pour représenter le Burkina Faso aux Oscars 2024. Plus d’information burkinaacademyawars@gmail.com ::

Accueil > Actualités > Mare aux hippopotames de Bala : Une réhabilitation au prix du sacrifice (...)

Mare aux hippopotames de Bala : Une réhabilitation au prix du sacrifice suprême

Dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec le soutien de l’Union européenne, a financé le projet de consolidation et de promotion de l’Écotourisme de la forêt Classée et réserve Biosphère de la marre aux hippopotames de Balla, commune de Satiri, dans la région des Hauts-Bassins.

Dès son entame, cette réhabilitation initiée par l’Association inter-villageoise de Gestion des Ressources naturelles et de la Faune de la forêt Classée et réserve de la biosphère de la Mare aux Hippopotames (AGEREF-MH) de Bala a malheureusement connu un coup d’arrêt avec le décès de son Président, Daouda Millogo, suite à une attaque terroriste intervenue dans la zone. Mais grâce aux efforts des Forces de défense et de la sécurité (FDS) et à la détermination des membres de l’AGEREF-MH, la zone a été libérée et le projet mis en œuvre. Des échanges réalisés le 7 août 2024 à Bobo-Dioulasso avec David Yaméogo, porté à la tête de l’association comme Chargé de Programmes et projets, suite au drame de son Président, permettent de mieux comprendre l’importance du site pour les populations et les conditions de réalisation du projet.

Située à une soixantaine de km au Nord-Est de Bobo-Dioulasso, la mare aux hippopotames de Bala, dans la commune rurale de Satiri, est un haut lieu du tourisme qui drainait des visiteurs de toute qualité (excursionnistes, environnementalistes, chercheurs, etc.). Classée réserve de la Biosphère depuis 1987 par l’UNESCO, ce site d’une superficie d’environ 19 200 hectares avec une forêt de mares de 660 ha est une aire naturelle qui abrite plusieurs espèces fauniques, halieutiques et floristiques. A titre d’exemple, on dénombre 16 espèces de mammifères (hippopotames, des éléphants, etc.) et environ 160 espèces dont 27 espèces d’oiseaux d’eau et 133 espèces d’oiseaux savanicoles. En plus d’être classée Réserve de la Biosphère par l’l’UNESCO, cette réserve est également reconnue site RAMSAR en 1990 du fait de sa richesse et des rares espèces qu’elle abrite.

Cependant, les activités anthropiques et les changements climatiques ont contribué à dégrader cette biosphère. C’est ainsi que dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) lancé par le Fonds de développement culturel et touristique avec le soutien de l’Union européenne, l’Association inter-villageoise en gestion des ressources et de la faune de la mare aux hippopotames de Bala a bénéficié d’une subvention de neuf millions cent soixante et onze mille soixante-sept (9 171 067) francs CFA pour réhabiliter le site culturel et les habitats de la mare aux hippopotames de Bala.

Mais le début de la mise en œuvre du projet a été confrontée à la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone si bien que le président de l’association, Daouda Millogo a perdu la vie suite à une attaque terroriste dans la localité. « Le Président Millogo était le pilier de notre association, sa disparition a créé un émoi et un choc indescriptible pour les membres de l’AGREEF-MH », confie, le chargé de projet, David YAMEOGO. L’arrêt des activités sur le site, a été un coup dur pour les populations qui vivaient des revenues du site.

Fort heureusement, cette situation dramatique a été progressivement surmontée grâce aux différentes interventions opérées par les FDS et les VDP pour sécuriser la localité. L’association, avec le soutien de la population riveraine, a réalisé les travaux du projet. « Grâce à l’appui technique et financier du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), nous avons réhabilité notre site » se réjouit, David Yaméogo,
Selon lui, la mise en œuvre du projet a permis de réfectionner les pistes, et de réhabiliter les hangars, les bâtiments et les logements délabrés. A en croire le promoteur, l’exécution de ce projet a donné du sourire aux populations riveraines.

Ce projet a par ailleurs permis à l’AGEREF-MH de former les élèves des lycées et collèges de la localité à l’écocitoyenneté et à la protection de l’environnement en général et sur les techniques de production des plants en pépinière en particulier au niveau de la mare.

Direction de la Communication/FDCT