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Découverte des services : La DASE, porte d’entrée et de sortie du FDCT

D’aucuns l’appelle la ‘’la boite noire’’ d’autres ‘’ la porte d’entrée’’ ; ou encore tout simplement la DASE, bref, les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la Direction d’analyse et de suivi-évaluation (DASE) du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). Nous y avons fait une immersion, pour mieux comprendre son fonctionnement, comment se fait la sélection des dossiers des candidats des appels à projet, le suivi-évaluation de l’exécution des projets culturels et touristiques, etc.

Tout commence et prend fin à la DASE, la Direction de l’analyse et de suivi-évaluation du Fond de développement culturel et touristique. C’est la porte d’entrée pour la réception, l’analyse des dossiers des promoteurs culturels et touristiques. Elle est chargée d’examiner tous les dossiers de prêt, de candidature aux subventions des appels à projet du Fonds de développement culturel et touristique. Cette direction a aussi pour rôle d’assurer le suivi-évaluation des projets financés.
La DASE est structuré en trois services : le service de suivi-évaluation dirigé par Atta David Kobenan, le service des industries touristiques avec à sa tête, Nebila Augustin Bazio et le service des industries culturelles géré par Ardiman Traoré. Chaque année, cette direction reçoit des piles de dossiers de candidature pour les différents appels à projet. Selon la Directrice de la DASE, Makaïza Dao, il y a deux modes de financement : les appels à projet pour la subvention, où on enregistre environ 200 à 400 dossiers de candidatures. Malheureusement, explique-t-elle, l’enveloppe à ce niveau est très faible ; le prêt ordinaire qui permet d’obtenir un gros montant en fonction de la qualité du projet.

En effet, « la vocation première du FDCT c’est d’accorder des prêts à des entreprises ayant des projets culturels ou touristiques structurants. C’est la raison pour laquelle, les guichets restent permanemment ouverts pour les dépôts de dossiers du prêt », ajoute la Directrice.
Après le dépôt, les dossiers de candidature sont soumis à l’analyse pour ce qui est de la subvention du FDCT par des techniciens du Fonds. Cependant, pour les autres financements à gros montant, des évaluateurs indépendants sont recrutés pour évaluer les dossiers. Les prêts sont accordés uniquement aux entreprises. Par an, il y a au moins trois sessions d’environ trois à quatre mois qui sont organisées.
Comment bénéficier d’un financement ?
Les critères diffèrent selon le type de financement. Les conditions sont simples selon la première responsable de la DASE. Par exemple pour les appels à projet courant de la subvention du FDCT, il faut être une association ou une coopérative œuvrant dans le domaine de la culture ou du tourisme ; avoir au moins une année d’existence légale, réaliser des activités non marchandes. Au niveau de la subvention, la DASE est formelle, lorsqu’on lance un appel à projet, c’est en général avec une enveloppe de 500 millions, donc le budget est limité. Ce qui nous amène à sélectionner les meilleurs projets. On ne peut pas aller au-delà de ce qu’on a. Ce qui fait que lorsqu’on lance un appel, on est obligé d’être sélectif.

Pour les prêts, il faut être une entreprise marchande avoir un projet rentable. Cependant, au-delà de ces éléments, il y a des documents administratifs qui sont demandés aux promoteurs notamment le registre de commerce, le numéro IFU, être à jour vis-à-vis des impôts, avoir des attestations de situation cotisante.
Quid de la transparence dans la sélection des dossiers ?
« La sélection des dossiers ne se fait pas par une seule personne, mais par une équipe d’évaluateurs », rassure Makaïza Dao. Dans le souci d’éviter des erreurs, chaque dossier de candidature est analysé par au moins deux ou trois évaluateurs. Par contre, explique-t-elle, lorsqu’il s’agit des appels courants du FDCT, étant donné que les ressources sont limitées à ce niveau, on ne recrute pas d’évaluateurs.
Pour les appels courants l’enveloppe globale n’excède pas 200 millions le plus souvent. Recruter des assesseurs et les payer pour le travail risque de prendre la moitié de l’enveloppe. « Ce que nous faisons c’est qu’on envoie des correspondances à des personnes de ressources, notamment les fédérations des faitières de la culture et du tourisme. On leur demande de nous envoyer des personnes avec des profils bien définis », rapporte Makaïza Dao. L’une des conditions est que ces personnes ne doivent pas déposer un dossier pour éviter les conflits d’intérêt. En plus de ces personnes, des représentants des directions techniques sont invités à participer à l’évaluation. Ces derniers auront à faire une analyse technique des dossiers. C’est après cela que l’équipe du FDCT fait la sélection définitive.

Mais depuis le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), on lance un appel d’offre ouvert pour le recrutement des évaluateurs. On fait une première sélection sur dossier, ensuite une phase d’entretien et enfin une phase pratique avant d’être retenu définitivement.
Pour les dossiers retenus, des notifications sont envoyées pour informer les heureux bénéficiaires. Ceux qui n’ont pas été retenus aussi reçoivent des notifications pour leur montrer la note d’évaluation. Cependant, regrette-t-elle, il y a certains promoteurs qui n’ont pas d’adresse mail ou le numéro qui est sur leur dossier est injoignable. D’autres aussi lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ne font pas partie des bénéficiaires, ils ne passent pas prendre leurs notifications afin de voir leurs erreurs et travailler à les corriger pour les prochaines fois.